Charles Baudelaire
Charles Baudelaire : Poète français né a Paris en 1821 et décédé en 1867. Il reste
orphelin de père à l’âge de six ans. Sa mère se remarie au commandant (plus tard général)
Aupick, avec qui le caractère de Baudelaire ne sympathise pas. Le poète connait très tôt l’esprit
de révolte et acquiert le sens de la solitude. D’un voyage qui le conduit jusqu’à l’île Maurice
(1841-1842), il rapporte une nostalgie d’exotisme qui pénètre sa poésie. A son retour en France
commence sa liaison avec la mulâtresse Jeanne Duval, d’autres passions traverseront son
existence quand il rencontrera l’actrice Marie Daubrun et Mme Sabatier. Il compose des poèmes,
s’interesse à la peinture, écrit des comptes rendus d’expositionq (réunis en 1868 sous le titre de
Curiosités esthétiques), des articles de critique littéraire (publiés en 1868 sous le titre de l’Art
romantique) et mène une vie de bohème prodigue. Il admire Delacroix et Constantin Guys, et
découvre Wagner. Dès 1845, il est pourvu d’un conseil judiciaire sur la demande de sa famille,
jusqu’à sa mort il ne recevra que parcimonieusement les revenusde son patrimoine. Il a une autre
révélation capitale quand il découvre Edgar Poe, dont il se fait le traducteur dès 1848. C’est en
1857 qu’il groupe un grand nombre de poèmes, publiés antérieurement dans des revues, sous le
titre les Fleurs du mal. Il s’y révèle, en même temps que l’héritier du romantisme et de la poèsie
de “l’art pour l’art”, le créateurde tendances nouvelles. Le livreest à peine publié que Baudelaire
se voit condamné, pour “outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs”, a 300F d’amende et
à la suppression de six poèmes. Ce jugement, loin de décourager Baudelaire, le détermine à
enrichir son receuil, dont la réédition de 1861 contient trente-cinq poèmes nouveaux.C’est à la
même époque (à partir de 1857) que paraissent les Petits Poèmes en prose. Certains d’entre eux
sont publiés dans le Figaro sous le titre de Spleen de Paris (1864). Les dernières années de
Baudelaire sont assombries par la gêne et par la maladie.